
Jacques Mesrine : l’anti-héros
Jacques Mesrine a eu une vie très mouvementée. Très jeune, il fut réfractaire à l’autorité et en désaccord avec le système de société qui lui était proposé.
Il en vint rapidement à fréquenter le milieu mafieux de la région parisienne et il montra un certain talent dans la pratique de l’art qu’il s’était choisit :
Malfaiteur et criminel.
Si il choisit cette voie, c’est parce qu’il est mû par un désir de vengeance vis-à-vis de la société et parce que c’est une facilité pour avoir de l’argent dans un monde où l’accès au travail est de plus en plus difficile.
Un fait doit retenir notre attention :
C’est que Mesrine agit toujours avec une forte détermination, un sang-froid que l’on qualifie généralement d’exceptionnel, et d’une certaine droiture dans son allégeance aux règles de la rue.
Si Jacques Mesrine réussi régulièrement dans ses entreprises, c’est d’abord parce qu’il a une grande confiance en lui.
Il sait de quoi il est capable car il a eu l’occasion d’expérimenter très tôt ses capacités.
Jacques Mesrine a braqué un grand nombre de banques dans plusieurs pays, et principalement en France mais également, il s’est attaqué aux casinos, et s’est évadé de plusieurs des prisons les plus sécurisées, de l’époque.
Enfin, après s’être évadé d’une prison de haute sécurité dernière génération situé au Québec, Mesrine y retourne avec un complice, ils sont armés, et viennent pour faire évader leurs camarades restés prisonniers de l’enfer.
Cette fois, ils échouent…
Mais, étonnement, Jacques est animé par le désir de faire prendre conscience à la société que le traitement imposé dans ces établissements que nous nommons : prison de haute sécurité, sont des traitements inhumains.
Nous voyons que Mesrine se préoccupe de ce qui l’a directement touché concernant la dignité humaine et qu’il l’a défend, alors qu’il a lui-même pratiqué, de son aveu, la torture et le meurtre.
Enfin, alors que Jacques Mesrine devient l’ennemi public numéro un en France, il utilise sa notoriété et se met en scène, pour faire passer son message et pour redorer son blason.
La police française finit par l’éliminer, en lui tendant un guet-apens, car certains hauts placés de l’époque ont conscience qu’arrêter Mesrine est inutile puisqu’il s’évade à chaque fois sans que personne ne puisse l’en empêcher.
Les questions qui nous intéressent sont :
Mais comment fait-il pour s’évader à chaque fois ? Comment peut-il avoir un tel aplomb au point de se rendre directement au commissariat en se faisant passer pour l’autorité qui vient superviser le travail des policiers du secteur, et ce, juste avant de braquer le casino de la ville (Casino de Deauville) ?
De toute évidence, Mesrine a une grande confiance en lui et une bonne capacité à la visualisation de ses objectifs.
Certainement que Mesrine passait une grande partie de son temps de détention à imaginer comment il allait s’évader.
Alors, peu à peu, des opportunités se présentaient et Mesrine savait reconnaître la bonne opportunité. Il avait le courage et la présence d’esprit pour agir au bon moment.
Enfin, il était déterminé à réussir.
Mesrine n’était certainement pas spirituel et ne connaissait même pas les lois mais il appliquait parfaitement la loi d’attraction et réalisait ainsi ses rêves d’évasions.
Cela montre que la foi en soi est tout aussi efficace que la foi en une divinité.
Et également que la pratique de la visualisation, par imagination ressentie intérieurement, est des plus importantes dans la création de notre propre réalité.
Celui qui se trouve dans une cellule a tout le temps de méditer même si il ne se rend pas forcément compte de sa méditation.
Ainsi la méditation prend différentes formes :
Par exemple, nous pouvons nous concentrer sur un point fixe.
Ou alors, nous pouvons nous concentrer sur une idée fixe.
Mesrine qui veut s’évader, voilà une idée fixe, qu’il aura tout loisir de cogiter alors qu’il est enfermé dans une cellule avec l’accès à un minimum d’objets.
Mesrine est un antihéros car il a su utiliser les forces cachées en lui pour accomplir sa destinée, seulement, il l’a fait avec des intentions égoïstes. (Et même lorsqu’il vient libérer ses camarades, ses intentions sont égoïstes car il le fait d’abord pour dénoncer le traitement qu’il a lui-même subit dans les prisons de haute sécurité, et donc afin de ne plus avoir à le subir directement à l’avenir, et il le fait aussi pour la gloire que la réussite de son acte pourrait lui apporter auprès de ses camarades qu’il est venu sauver.)
La renommée de Mesrine est donc dû à sa confiance en lui et à sa manière d’avoir su sublimer son ego, et ce, malgré les horreurs qu’il a pu accomplir au cours de sa vie.
Nous voyons que dans le cas de Mesrine, ce sont ses choix qui ont créé sa vie.
Mais contrairement à d’autres, nous disons que ses choix ont été engendré par son environnement extérieur.
Mettons le même Mesrine dans un environnement différent dès le début de sa vie et nous obtenons des résultats différents.
Échangeons les valeurs de la rue contre des valeurs humaines et voici que notre Mesrine utilise ses capacités pour faire le bien.
Selon notre conception, l’environnement influence la personnalité, et la personnalité influence l’environnement.
Ce qui signifie que nous pouvons agir sur notre personnalité pour améliorer la perception que nous avons de notre environnement. De même, nous pouvons agir sur l’environnement pour améliorer l’épanouissement de notre personnalité.
Enfin, celui qui n’est pas conscient du fait qu’il est le créateur de sa réalité, cherche constamment à combattre à l’extérieur de lui-même l’injustice dont il est témoin et d’autant plus si il en est victime lui-même. Tandis que la révélation de l’information, comme quoi, nous créons notre réalité peut aisément tout changer.
Si il existe un secret qui change tout, c’est : nous sommes les créateurs de notre propre réalité. La révélation nous incite à changer de nous-même.
Si ce n’est pas à l’extérieur que se trouve l’ennemi, il se trouve donc à l’intérieur. Le combat devient différent et il s’agit de se réconcilier au lieu de combattre.
C’était Mesrine, d’un point de vue spirituel. Prenons le positif, et laissons le négatif à l’histoire.
Romain Borlet
