Je Suis…
Je Suis… Oui, mais qui ? Oui, mais quoi ?
Lorsque nous demandons à certains Maîtres spirituels comment procéder pour atteindre l’équilibre, ils nous disent que l’équilibre est un état d’être qui se ressent dans le moment présent et que, comme pour tous les états d’être, il existe des techniques auxquelles nous devons être entraîné pour atteindre l’état recherché et ce, quand nous le souhaitons.
Une de ces techniques consiste en l’affirmation de l’association des termes : Je Suis…
Oui, mais qui ?
Le cœur connait la réponse, et il n’a pas besoin de beaucoup plus que la simple affirmation ; mais le mental, lui, aimerait connaître la réponse, donc il cherche…
Alors le mental déséquilibre tout l’édifice avant même un ressenti.
Le mental veut se faire une conception et doit donc être capable d’identifier pour se faire une idée, et ainsi imaginer.
Je suis, en premier lieu, le Nombre associé à mon caractère, qui se lit également avec les lettres de mon Nom.
Mais je suis aussi, bien plus que cela, car je suis aussi l’Essence de mon Nom, ainsi que l’idée que l’on s’en fait.
Pour établir une comparaison, prenons une chose, n’importe quoi… Une fleur ou même une chaise…
Il y a ce que nous voyons de la chose, il y a l’idée que nous nous en faisons, et il y a l’Essence de la chose.
Il y a donc ce que nous percevons directement, il y a l’idée que nous nous en faisons, en fonction de nos souvenirs et de l’expérience que nous avons acquis de cette chose, et il y a l’Essence de la chose, c’est-à-dire, ce qu’elle est réellement.
De la même manière, il y a la perception que nous avons de Nous-même à l’instant présent, il y a l’idée que nous nous faisons de Nous-même, en fonction de nos expériences, de nos souvenirs, de ce que les autres en disent et de ce que nous en pensons en général, et enfin, il y a l’Essence de ce que Nous sommes, c’est-à-dire, ce que Nous sommes véritablement.
Je Suis… Ce que Nous sommes véritablement. L’Essence de ce que Nous sommes.
Nous voyons qu’il s’agit d’une chose qu’il est très difficile de désigner directement et donc d’identifier.
À chaque fois que le mental essaie de concevoir l’Essence de ce qui fait l’être humain, cela lui échappe ; cela dit, par comparaison, il est possible de s’en faire une idée.
Cette idée n’est déjà plus l’Essence et elle nous permet simplement de pouvoir échanger et d’entretenir une réflexion sur le sujet.
À la manière du Tao de Lao Tseu, qui ne désigne rien afin de designer le Tout, sans quoi il serait difficile d’en parler ou même de simplement y penser.
Le Tao est l’Essence de toute chose. Nous ne pouvons le percevoir, ni le voir, donc, nous ne pouvons pas le designer.
Nous n’en avons aucune expérience directe et aucun souvenir, donc nous ne pouvons pas nous en faire une idée.
La seule formulation possible est : le Tao est l’Essence de toute chose.
Je suis donc l’Essence à l’origine de mon Nombre, c’est-à-dire de mon caractère, et de tout ce qui s’y associe, le moi comme le soi, tandis que ce que je perçois de mon être, ainsi que l’idée que je m’en fait sont faussées par mon histoire et mes croyances.
Le mystique ou l’illuminé explique que selon son expérience, c’est lors de la fusion de sa propre conscience avec la Conscience Universelle, ou Conscience Cosmique, qu’il a atteint un état Supra-Conscient, et qu’il a ressenti de tout son être l’Unité Universelle.
Je Suis… l’Essence de ce que je suis. Qui est aussi l’Essence de l’être humain, l’Essence de l’humanité, l’Essence de la Conscience Universelle, l’Essence de l’Unité, l’Essence de l’Univers.
Cela parce que tout est dans Tout, et que l’Univers est fractal, basé sur un tableau unique reproduit à l’infini à l’intérieur du tableau.
Romain Borlet
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