Sans la mort, pas de vie
Le premier travail de toute personne qui entre en spiritualité est d’accepter la mort. Car sans la mort, pas de vie. Sans la mort, il n’y aurait que l’Éternité Immuable.
Et aucun changement, car qu’est-ce que la vie ? Si ce n’est la possibilité d’évolution, de changements, de transformations, de métamorphoses…
La vie tend visiblement à une certaine perfection tout en respectant l’osmose avec sa propre nature que nous appelons Lois Naturelles.
Dans la tradition des sociétés secrètes, la mort est une rencontre nécessaire :
La première épreuve que vit le frère Franc-maçon est de se retrouver nu, et seul, dans une pièce dont la décoration symbolique fait penser à la mort, pour écrire son testament.
Ce n’est qu’après avoir accompli cette épreuve avec succès, qu’il peut prétendre à la véritable initiation.
La raison de cette épreuve est qu’il est primordiale d’accepter l’impermanence des choses au sein de l’Univers. Rien ne dure ici-bas. Même les plus puissants empires finissent par être emportés par l’usure du Temps.
Les corps physiques se décomposent et retourne à la Terre. Cependant, il reste quelques choses : des souvenirs, les traces de notre passage sur la Terre, et nos expériences qui se retrouveront à l’état latent dans les âmes associées à nos prochains corps lors d’autres incarnations.
La vie et la mort sont deux forces qui semblent s’opposer alors qu’elles ne sont qu’une seule est même chose : une manifestation de la vie : la naissance étant le début de cette manifestation, la vie étant le cours de cette manifestation et la mort étant la fin de cette manifestation.
Cela, en fonction, d’un cycle prédéfini par les Lois Naturelles de l’Univers (notamment, en fonction de l’espèce, chaque espèce ayant une durée de vie différente).
Accepter la mort, permet de ne plus en avoir peur ; permet de vivre pleinement sa vie car nous prenons conscience qu’elle a une fin.
Nous savons que nous serons réincarné dans un nouveau corps pour vivre d’autres expériences de vie, cependant, nous sommes aussi conscient que nous n’emporterons pas l’ego dans la mort, et que la vie de l’être humain, Romain Borlet, a une limite dans le temps.
Une fois que nous avons accepté la fin, comme une nécessité naturelle, nous sommes prêt à profiter vraiment de la vie. Devenir meilleur et tout faire pour être heureux devient une évidence.
Seulement, ce n’est que le début d’un long parcours spirituel et peut-être initiatique, qui nous mène vers d’avantage de conscience et une vie meilleure.
La vie est faite d’une multitude de petites naissances et de petites morts : à chaque fois que nous débutons une nouvelle chose, il s’agit d’une petite naissance et à chaque que nous mettons un terme à quelque chose, il s’agit d’une petite mort. Ces petites naissances et petites morts se situent généralement sur un plan spirituel même si nous en voyons les effets dans notre réalité matérielle.
La lame numéro 13 du Tarot de Marseille, appelée : l’Arcane sans nom, ou la Mort (car la mort ne dit jamais son nom et ne prévient pas) nous renseigne sur l’imminence d’une petite mort, et il peut très bien s’agir d’abandonner ce qui ne nous correspond plus. Elle parle plus rarement d’une mort physique même si cela peut arriver.
D’un point de vue numérologique, la lame de la Mort est le 13. Ce qui correspond à un aboutissement et à une renaissance. L’aboutissement se retrouve dans le 12, qui correspond à un cycle de 360°, et qui correspond aux 12 constellations du Zodiaque de l’Astrologie ; le 13 clôt le 12, dans sa perfection et engendre de nouvelles possibilités.
La mort pose la question d’une possibilité de vie dans un au-delà. De notre point de vue spirituel, la vie ne peut pas réellement mourir. Car ce n’est pas la vie qui meurt mais simplement une de ces manifestations. La vie est partout mais elle ne se manifeste qu’en certains lieux et certains temps.
Nous incarnons une manifestation de la vie, en tant qu’être humain et nous avons des caractéristiques spécifiques de par notre ADN, notre Nom et nos prénoms, notre signe astrologique, nos date et heure de naissance, mais, en vérité, nous sommes bien plus que cette manifestation, car nous sommes la Vie, elle-même !
Romain Borlet
Pour The Troble Investigation, article : Sans la mort, pas de vie.
