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Savoir survivre

Géométrie Sacrée
Géométrie Sacrée méditative

Dans la vie, il vaut mieux avoir des connaissances et être plus rusé que la nature.
C’est une chose qu’il est bon d’enseigner aux enfants.

Dans la vie, rien n’est acquis et même celui qui est aisé peut tout perdre et en plus, il est responsable de sa chute, dit-on.

Un jeune homme a tout perdu. Il se nomme Steven, vient d’avoir 16 ans, il est encore candide, et devra compter sur ses capacités et ses connaissances pour survivre. Un tremblement de terre vient d’emporter la maison où il vit et il ne sait où se trouve sa famille. Il n’a plus de moyens de communication et la zone qui a déjà été évacué le laisse dans la solitude.

Il commence d’abord par errer à la recherche des secours mais il finit par se perdre dans son propre quartier qui ne ressemble plus à rien de ce qu’il a connu. L’obscurité couvre bientôt les lueurs du jour et le jeune homme se demande où il pourra dormir en sécurité. Il n’ose pas s’aventurer dans une maison car il craint qu’elle finisse par s’écrouler comme la maison de ses parents.

Alors, il se met en quête d’un abri. Son père lui a appris que les nuits sont fraîches dehors et qu’il vaut mieux se trouver dans un endroit sec, et chaud.

Il construit un bivouac pour la nuit comme quand il allait avec son père en week-end à la pêche en rivière.

Là, il a appris à allumer un feu, à construire un camp sommaire qui le protégera du froid, et c’est ce qu’il entreprend de faire.

Là, il a également expérimenté les rudiments de la pêche mais il n’a actuellement aucun matériel et il n’y a pas de rivière à proximité.

Une fois rassuré par la présence du feu, le jeune homme s’écroule de fatigue.
Steven se réveille à l’Aurore, lorsqu’une brise légèrement humide se fait ressentir. Il entreprend alors de trouver de quoi se nourrir car il sent qu’il a faim.

Il regrette alors de ne pas connaître les fruits et les fleurs comestibles, car il voit bien quelques fruits sur certains arbres, mais il ignore si il peut les manger…

Résistant à la tentation de goûter, il se souvient qu’il rêvait d’attraper un oiseau quand il était petit. Il courait alors après les pigeons dans le parc de son enfance. À l’époque, il ne souhaitait pas les manger, juste jouer. Et sa mère riait en essayant de lui expliquer qu’il n’arriverait jamais à attraper un pigeon en courant après…

Son père, lui, restait impassible mais il finissait par ajouter à la suite de sa mère :
« Si tu veux attraper un oiseau, comme un pigeon, commence par le nourrir, alors, tu pourras l’attirer dans un piège. »

Cette leçon était gravé dans la tête du jeune homme, et il commença à réfléchir, et à se mettre en quête de ce qui pourrait lui servir afin de pouvoir se mettre quelque chose de chaud et de consistant dans le ventre.

Steven trouve quelques croûtons de pain dur et il récupère un bout de fil de fer sur une clôture.

Il s’est décidé à faire simple. Il compte attirer un maximum de pigeon en leur lançant des petits morceaux de pains, tout en ayant placé son collet au sol devant lui.

Il lui faudra trois essais et un pigeon se laisse berner et se fait prendre la patte dans le fil de fer qui sert de collet.

Comme il a déjà regardé sa mère et sa grand-mère, dépouillé et déplumé des animaux en vue de les préparer pour dîner, le jeune homme sait qu’il doit égorger, puis déplumer le pigeon, avant de lui retirer les entrailles.

Après avoir attaché solidement l’animal au tronc d’un arbre, près de son camp, Steven se dirige vers des maisons désormais penchées et prenant son courage à deux mains, il pénètre dans une maison, dans une cuisine, en passant directement par le jardin. Il peut ainsi se saisir d’un faitout, de couverts, d’une lampe électrique, d’un briquet, de café en dosettes et même de sel, mais il n’ose ouvrir le frigo, car il sait qu’il n’y a plus d’électricité et il se souvient que la dernière fois qu’il a ouvert un frigo hors service, une odeur pestilentielle s’est fait ressentir…

Son forfait accomplit, il retourne à son camp et met deux grosses bûches de bois sur le feu.
Puis il remplit le faitout avec de l’eau qu’il a ramené sans que l’on s’en doute.
Puis fait chauffer l’eau sur le feu. Enfin, il attrape le pigeon par la corde qui lui entrave une patte, et l’attache à une branche d’arbre.
Le pigeon, tête en bas, a tout loisir de se voir partir lorsque le jeune homme lui tranche la gorge d’un seul coup de lame.

Lorsque l’eau se met à bouillir, Steven plonge le pigeon dedans avant de le ressortir et de commencer à le plumer.

La bête déplumée, le jeune homme, la vide en lui retirant les tripes, puis il remet de l’eau à chauffer pour cette fois, y plonger l’animal pour quelques heures de cuisson directement dans l’eau salée.

Si Steven fait tout cela, c’est parce qu’il a apprit que les plumes ne se mangent pas, pas plus que les entrailles qui risquent de le rendre malade.

Et si il fait bouillir le pigeon pour le cuire, c’est parce qu’il sait que l’eau qui bout, tue la majorité des germes, bactéries et virus.

Trois jours plus tard, il fut sauvé et c’était la moins peinée de toutes les victimes, d’autant qu’il a retrouvé toute sa famille, qui avait, en fait, été évacué avant la disparition de la maison, entre les deux séismes.
Il vécu heureux et enseigna à son fils à pêcher et à cueillir les fruits et fleurs sauvages. En effet, il s’était promis qu’il saurait la prochaine fois si il peut sans risques manger le fruit qui peut lui sauver la vie.

Les fruits qu’il avait rencontré pendant sa période de détresse étaient tout à fait comestibles et il se dit qu’il a tué un pigeon alors qu’il n’était pas obligé…
Mais que cela dit, il était bon.

Savoir survivre,
Les petites histoires de
Romain Borlet



Arbre de vie
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