La traversée

Coucher de Soleil Biarritz
Coucher de Soleil,
côte de Biarritz

Mon témoignage spirituel


La traversée

Plus mon corps est épuisé, et moins, je parais éveillé, même dans ma réflexion.

L’épuisement de mon corps est dû au poids de mon sac à dos, dans lequel, j’ai mis la majorité de ce que je possède…
Mais je dois encore avancer, car le chemin ressemble actuellement à un désert malgré le fait que je puisse voir l’océan sur l’horizon.

Il fait chaud, la sueur coule sur mon front, noyant presque mon visage, et je marche vers l’objectif que je me suis fixé.

Peu importe les douleurs et la chaleur car je me suis fixé un but. J’étais conscient de la rudesse de l’expérience entreprise, mais il faut savoir faire endurer son corps pour pouvoir raconter nos expériences et transmettre le message : cela fonctionne !

J’ai trouvé le deuxième souffle, j’ai cru en moi, j’ai cru que tous les êtres bénéfiques de l’Univers m’encourageaient et me donnaient la force nécessaire à mon avancée en direction de ma cible.

J’ai d’abord été dans l’optique d’évaluer, de peser le pour et le contre, mais j’ai finalement décidé de lâcher prise et j’ai laissé mes pas me mener à mon objectif.

J’ai marché à l’intuition parcourant la côte, les plages, les rochers et les forêts.

Même les chemins balisés sont parfois difficiles et il arrive que le chemin soit si difficile qu’il en devienne interdit et c’est le cas, ici. Les autorités ont installé des barrières tous les 500 mètres sur le chemin qui longe la côte et qui borde la départementale, elle aussi, dangereuse.

Dans ce cas, le commun des mortels fait demi-tour, mais sur le chemin de l’Éveil, les signes viennent d’eux-mêmes sous nos yeux.

Ainsi, il y a une inscription, écrite en français, sur la seconde barrière, qui parle d’un fou ou d’un illuminé qui est perdu au milieu du désert, qui doute et qui loue Dieu.

Là, je prends la seule décision possible et je poursuis mon chemin, en pensant que j’ai dû écrire cette inscription dans une autre vie, et pour moi-même.

Il n’y a rien qui peut arrêter un être humain déterminé. Et pour déplacer une montagne, il utilise son esprit.

De mon point de vue, la douleur physique a beaucoup moins de force que la douleur émotionnelle. Les deux ayant des fonctionnements très similaires.

J’avance donc en m’exerçant : je me concentre sur ma respiration que j’effectue par le nez.
Il n’y a que ma respiration et mon corps est énergétique. J’inspire l’Énergie Vitale (Prãna), et lorsque j’expire, je sens l’Énergie se transformer et parcourir mon être.

L’Énergie Vitale, aussi appelée Vitalité, est partout et à travers elle, je suis connecté à tout.

J’avance sur le chemin que je me trace, et j’y imprime mon caractère. Je sais que tout est bien, maintenant, et que le meilleur est encore à venir.

Je viens de fêter mon anniversaire et je sais que c’est bientôt Noël. Abondance, Joie et Émerveillement en perspective. Mon cadeau, c’est ma vie et chaque jour est un nouveau cadeau.

Je marche sans cesse accompagné d’un papillon blanc, car j’ai formulé une règle : « Dès que je vois un papillon blanc, je mets un sourire sur mon visage… » Alors, il me suit constamment pour me le rappeler et je souris.

Je sens une joie interne se former et je me sens bien. Alors, je souris à l’intérieur aussi et la joie est bien plus vaste.

Je vois des paysages que peu de personnes ont l’occasion de voir, et je me sens privilégié.
Poursuivant ma route, j’observe les abords de la mer, et j’aperçois une crique façonnée dans la roche. Je me décide donc à faire un détour et descend vers la mer.
Là, j’aperçois une petite plage de sable fin au milieu de la crique et je décide de m’y reposer un peu.

Je regarde bien partout et je ne constate aucun signe de vie. Je me déshabille donc pour me mettre nu, et pouvoir méditer face à la mer.
Ma méditation effectuer, les idées plus claires, le corps raffermit, et me sentant beaucoup plus léger, je poursuis mon chemin.

Le Soleil est toujours là, dans le ciel, mais il se rapproche peu à peu de l’horizon. J’ignore combien de temps je dois encore marcher pour atteindre mon objectif, mais je tiens bon et je ne crains pas l’obscurité.

Et c’est là qu’elle me fait un signe, qu’elle apparaît dans toute sa splendeur. Alors je dis :

« Bonsoir, la Lune. »


Ainsi, elle m’accompagne et me soutien jusqu’à la fin du chemin.
J’atteins mon objectif serein. Je pense alors que nous pouvons toujours améliorer les conditions de notre voyage, mais que ces conditions forment aussi la leçon.

C’est avec la Foi, la Volonté, la Détermination, et la Persévérance que nous avons la force de tout accomplir.

Romain Borlet

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